FAQ
Le changement climatique, de quoi s’agit-il?
Le changement climatique est défini comme étant une transformation à long terme des conditions météorologiques, qui se manifeste par des dérèglements dans les températures, les précipitations, les vents, le manteau neigeux et d’autres indicateurs. Ces changements s’observent à la fois dans les conditions moyennes et dans la variabilité. Par exemple, les précipitations peuvent durer plus longtemps et provoquer des inondations. De même, une vague de chaleur peut se prolonger, causant une sécheresse.
Le changement climatique peut résulter de processus naturels, tels que des changements dans l’intensité du Soleil et la quantité de poussière volcanique présente dans l’atmosphère. Il peut aussi être causé par les activités humaines, particulièrement la combustion de combustibles fossiles qui rejettent des gaz à effet de serre et d’autres substances.
Quelle est la différence entre le changement climatique et le réchauffement de la planète?
Le changement climatique renvoie à une transformation à long terme des conditions météorologiques qui se manifeste à la fois dans les températures, les précipitations, les vents et d’autres indicateurs.
Les effets du changement climatique peuvent varier d’une région à l’autre. Les températures pourraient augmenter dans une région, mais pas dans une autre. Les précipitations pourraient s’accroître dans certaines régions et diminuer dans d’autres.
En revanche, le réchauffement de la planète renvoie expressément à une hausse dans la température moyenne à la surface de la Terre et est un indicateur du changement climatique.
Le réchauffement de la planète ne signifie pas que la planète se réchauffera uniformément. Certaines régions du monde se réchaufferont davantage, tandis que d’autres se réchaufferont moins que la moyenne globale.
Pourquoi faut-il se préoccuper du changement climatique?
Les concentrations globales de gaz à effet de serre atteignent des niveaux record et ne semblent toujours pas prêtes à atteindre des sommets. Les climatologues considèrent largement ces émissions, qui sont surtout attribuables aux activités humaines, comme étant la cause principale de l’augmentation des températures partout dans le monde.
La température mondiale moyenne de 2015 à 2019 est en voie de devenir la plus chaude de toute période équivalente jamais enregistrée.
Les augmentations de température contribuent à une élévation accélérée du niveau des océans, à une modification des régimes de précipitations, à une hausse dans la fréquence et la durée des sécheresses et des vagues de chaleur, à des ouragans plus intenses et à de nombreuses autres conséquences écologiques et sociales.
Qu’est ce que le Plan de gestion communautaire de l’énergie et des émissions (PGCÉÉ) du Grand Sudbury?
On juge que les municipalités contrôlent directement ou indirectement 70 pour cent des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Au Canada, de nombreuses municipalités relèvent les défis liés à la consommation d’énergie et à l’émission de gaz à effet de serre en élaborant un Plan de gestion communautaire de l’énergie et des émissions (PGCÉÉ). Ces plans documentent les priorités locales et établissent la manière dont l’énergie devrait être produite, livrée et utilisée dans la communauté, aujourd’hui comme demain, en vue de réduire, voire d’éliminer les émissions.
Le PGCÉÉ du Grand Sudbury établira les mesures et les investissements nécessaires pour réaliser un objectif de zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici l’année 2050.
L’objectif est de réduire les émissions de carbone à un taux aussi proche de zéro que possible et de compenser le reste des émissions avec la production d’une énergie renouvelable, nos efforts de reboisement et de nouvelles technologies.
Que signifie zéro émission nette?
Quoiqu’il soit impossible à l’heure actuelle de réaliser un taux de zéro émission, un objectif de « zéro émission nette » est réalisable en réduisant les émissions et en neutralisant les émissions que nous rejetons encore.
Par exemple, un immeuble avec zéro émission nette utilise des panneaux solaires au lieu de combustibles fossiles. La plantation d’arbres peut absorber le reste des émissions de carbone rejetées par l’immeuble.
Pourquoi avons-nous élaboré le Plan de gestion communautaire de l’énergie et des émissions (PGCÉÉ) du Grand Sudbury?
Nous avons élaboré le PGCÉÉ du Grand Sudbury en réponse à une priorité stratégique du Conseil municipal d’offrir un leadership dans l’élaboration et la promotion d’idées, de politiques et de mesures qui atténueront les répercussions du changement climatique.
Les membres du Conseil municipal ont voté à l’unanimité en faveur de déclarer une urgence climatique en vue de protéger l’économie locale, les écosystèmes de la région et la communauté entière contre le changement climatique.
Le Conseil a mandaté le personnel municipal de lui présenter, d’ici la fin de l’année, un rapport qui décrira un plan d’adaptation et d’atténuation et tiendra compte des commentaires des résidents.
Quels sont les taux actuels d’émissions de gaz à effet de serre dans le Grand Sudbury ?
Les émissions totales par habitant dans le Grand Sudbury sont plus de 1,5 fois la moyenne mondiale.
On estime les émissions par personne dans le Grand Sudbury à 7,4 tonnes d’émissions de dioxyde de carbone (CO2), comparativement à la moyenne mondiale de 4,8 tonnes par personne.
On calcule les émissions de CO2 en multipliant les émissions de chacun des six gaz à effet de serre par un potentiel de réchauffement planétaire sur 100 ans.
Quels sont les six gaz à effet de serre?
Le Protocole de Kyoto vise six gaz à effet de serre : le dioxyde de carbone, le méthane, l’oxyde de diazote, les hydrofluorocarbones, les perfluorocarbures et l’hexafluorure de soufre. Trois de ces gaz nous préoccupent tout particulièrement.
Le dioxyde de carbone est le gaz qui contribue le plus au changement climatique, surtout par l’entremise de la combustion de combustibles fossiles.
Le méthane est produit tout naturellement quand la végétation est brûlée, digérée ou se décompose sans présence d’oxygène. Une grande quantité de méthane est libérée par l’entremise de l’élevage de bovins, de la décharge de déchets et de la production de ressources pétrolières et gazières.
L’oxyde de diazote est libéré par les engrais chimiques et la combustion de combustibles fossiles. Il a un potentiel de réchauffement planétaire 310 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone.
Quelles sont les plus grandes sources d’émissions de gaz à effet de serre dans le Grand Sudbury?
Les modes de transport sont à la source de 43 pour cent de toutes les émissions.
Les véhicules utilitaires légers (c.-à-d. les camionnettes, les fourgonnettes et les véhicules utilitaires sport) comptent pour 51,9 pour cent des émissions des véhicules.
Les automobiles comptent pour 39,6 pour cent des émissions des véhicules.
Les immeubles résidentiels sont à la source de 51,9 pour cent des émissions des bâtiments.
Le chauffage des locaux et de l’eau compte pour 65 pour cent des émissions des bâtiments.
Le traitement des eaux usées compte pour 66 pour cent des émissions du secteur des déchets.
Que peuvent faire les résidents aujourd’hui pour réduire leur consommation d’énergie et leurs émissions de gaz à effet de serre?
Des petits gestes bien simples, comme passer à un éclairage à haute efficacité, recycler et utiliser le transport en commun au lieu d’un véhicule privé, peuvent faire toute une différence. Consultez le site www.grandsudbury.ca/terreacoeur pour obtenir d’autres conseils écologiques.
Pour optimiser leur impact, les résidents sont encouragés :
à apporter des rénovations à leur domicile en vue d’optimiser leur rendement énergétique;
à réduire leurs déchets ménagers en achetant uniquement des produits générant peu de déchets et en vrac;
à acheter un véhicule électrique ou à adopter le transport en commun comme principal mode de transport.
Quels sont les objectifs du Plan de gestion communautaire de l’énergie et des émissions (PGCÉÉ) du Grand Sudbury?
Le groupe de travail sur le changement climatique du Grand Sudbury, #Zéro2050, a identifié huit domaines pour créer une communauté à faibles émissions de carbone en réduisant la consommation d’énergie, en améliorant le rendement énergétique et en utilisant des sources d’énergie à faibles émissions de carbone.
Domaine 1 : Des communautés compactes et complètes
Objectif : Améliorer le rendement énergétique et réduire les émissions en créant des communautés compactes et complètes. Cet objectif peut être atteint en aménageant les terrains inoccupés ou sous-utilisés dans les régions urbaines existantes, en réduisant la taille des logements avec des immeubles collectifs et en accroissant les combinaisons de divers types de bâtiments.
Domaine 2 : Des immeubles écoénergétiques
Objectif : Accroître périodiquement le rendement énergétique des nouveaux immeubles jusqu’à ce que tous les nouveaux immeubles respectent la norme Passivhaus (Passive House ou maison passive) en matière de rendement énergétique à compter de 2030. Les maisons passives requièrent très peu d’énergie pour maintenir une température confortable, ce qui rend obsolètes les systèmes conventionnels de chauffage et de climatisation.
Objectif : Mettre à niveau les immeubles existants en vue d’accroître leur rendement énergétique de 50 pour cent d’ici 2040.
Objectif : Réaliser un objectif de zéro émission nette dans tous les immeubles municipaux d’ici 2040.
Domaine 3 : L’eau, les eaux usées et les déchets solides
Objectif : Réduire la consommation d’énergie dans le système de traitement et de distribution de l’eau potable de jusqu’à 60 pour cent d’ici 2050.
Objectif : Détourner des sites d’enfouissement 90 pour cent de nos déchets solides d’ici 2050.
Objectif : Lancer d’ici 2030 une installation de digestion anaérobie des matières organiques et des biosolides.
Domaine 4 : Le transport à faibles émissions de carbone
Objectif : Améliorer le service de transport en commun afin qu’il puisse s’approprier 25 pour cent du marché de tous les modes de transport dans le Grand Sudbury d’ici 2050.
Objectif : Encourager le transport actif afin que ce mode de transport saisisse 35 pour cent du marché de tous les modes de transport dans le Grand Sudbury d’ici 2050.
Objectif : Électrifier la totalité des autobus du service de transport en commun GOVA et des véhicules municipaux d’ici 2035.
Objectif : N’acheter que des nouveaux véhicules électriques d’ici 2030.
Domaine 5 : Le rendement énergétique industriel
Objectif : Accroître le rendement énergétique industriel de 35 pour cent d’ici 2040.
Domaine 6 : La production locale d’énergie propre
Objectif : Mettre sur pied une coopérative d’énergie renouvelable en vue de promouvoir les systèmes d’énergie solaire et d’autres efforts de production d’énergie renouvelable.
Objectif : Installer chaque année au sol des systèmes photovoltaïques d’une capacité de 10 megawatts d’énergie solaire, à compter de 2022.
Objectif : Installer des systèmes photovoltaïques à facturation nette sur 90 pour cent des nouveaux immeubles et 80 pour cent des immeubles existants en vue d’alimenter 50 pour cent de leur charge électrique. La facturation nette permet aux propriétaires d’acheminer l’électricité générée au moyen de technologies d’énergie renouvelable au réseau de distribution d’Hydro One en vue d’obtenir un crédit sur leurs frais d’électricité.
Objectif : Accroître la capacité du réseau d’énergie du centre-ville à 23 megawatts.
Objectif : Installer des technologies de stockage d’énergie renouvelable d’une capacité de 50 megawatts.
Domaine 7 : Un approvisionnement en énergie à faibles émissions de carbone
Objectif : Alimenter 100 pour cent du réseau électrique de la communauté et répondre à 75 pour cent de la demande de gaz naturel avec des sources renouvelables d’ici 2050.
Domaine 8 : La séquestration de carbone en vue de capter et d’emmagasiner du dioxyde de carbone atmosphérique
Objectif : Accroître les efforts de reboisement déployés dans le cadre du Programme de reverdissement du Grand Sudbury.
Quels sont les échéanciers du plan?
Le 12 novembre 2019, le Conseil municipal a approuvé la tenue d’une consultation communautaire pour le Plan de gestion communautaire de l’énergie et des émissions (PGCÉÉ) du Grand Sudbury. La version définitive du PGCÉÉ devrait être prête d’ici le deuxième trimestre de 2020. Le plan de mise en œuvre devrait être prêt d’ici la fin de 2020.
Une fois que nous aurons révisé l’ébauche du PGCÉÉ en fonction des commentaires des résidents, le document sera présenté sous forme définitive.
La version définitive comprendra une stratégie de cinq ans qui établira l’ordre de priorité des objectifs du PGCÉÉ et fournira une orientation pour sa mise en œuvre.
Comment avons-nous élaboré le Plan de gestion communautaire de l’énergie et des émissions (PGCÉÉ) du Grand Sudbury?
Le travail a débuté en juin 2017 lorsque le Conseil municipal a mandaté le personnel de demander des fonds des gouvernements fédéral et provincial à l’appui de l’élaboration du PGCÉÉ.
La Ville du Grand Sudbury a obtenu des fonds de la part de la Fédération canadienne des municipalités et du Programme des plans énergétiques municipaux du gouvernement ontarien. La Ville du Grand Sudbury versera huit pour cent des fonds requis par l’entremise du budget de fonctionnement de Terre à cœur Sudbury.
Des intervenants locaux ayant un intérêt pour le secteur de l’énergie, y compris les Services publics du Grand Sudbury, Hydro One, Enbridge Inc., Vale, Sudbury Integrated Nickel Operations (une filiale de Glencore), Sudbury & District Home Builders’ Association, reThink Green, les quatre conseils scolaires locaux, les établissements postsecondaires et plusieurs autres, ont formé ensemble à l’automne de 2017 un groupe de travail dont le mandat est d’aider à élaborer le plan.
Au début de 2018, nous avons engagé les services d’une société de conseils en vue de diriger l’élaboration du PGCÉÉ, y compris la modélisation et la consultation publique. L’élaboration du PGCÉÉ s’est poursuivie du début de 2018 jusqu’au début de l’automne de 2019. Elle comportait une collecte exhaustive des données liées à l’énergie, un examen et une analyse de ces données, une modélisation de la consommation d’énergie, ainsi que l’élaboration et l’évaluation de scénarios énergétiques pour l’avenir.